Gaëtan David Roué
– Né le 15/07/1971 à Loroux Bottereau (Loire Atlantique) France
– Basé sur un haut plateau forézien (Loire) France
– Monteur / poseur (architecture transparente)
Création in situ
Photographies /sculptures /vidéos /land art
Artiste plasticien autodidacte
L’art in situ dans l’architecture en chantier
Voilà ce qui va m’aider à découvrir
une partie inconnue de moi-même.
Participant en 2006 à un chantier de prestige,
dessiné par un grand architecte francais de renommée mondiale,
une rencontre allait marquer ma démarche
sans réelle conscience.
Ce chantier monumental se démarquait
par sa technicité,
sa géographie (au cœur de Paris),
par son commanditaire, son architecte
et de ce qu’il allait abriter…
des ŒUVRES.
Il a été suivi dans son intégralité
par une artiste écrivaine/photographe,
pour produire un document photographique
de cet ouvrage d’art.
Elle nous rendait une visite mensuelle
et partageait des moments avec les compagnons.
Je peux le dire maintenant avec conscience,
ces moments d’échange avec cette artiste
ont engendré une démarche inconsciente en moi.
De ce chantier,
j’allais basculer pour 28 mois sur une nouvelle construction.
Un ouvrage d’art monumental,
qui abritera
mon premier atelier éphémère.
Ma vision avait changé après cette rencontre éphémère
et je commençais ma démarche
par de la photographie in situ
de l’infiniment petit dans ce très grand,
dans ce monumental de construction.
Par un effet de circonstance
et une simple phrase d’un compagnon responsable,
cela allait m’amener, quasi simultanément avec la photographie,
à me servir des rebuts de chantier,
ce surplus de matière devenu valeur faible,
pour en faire des sculptures.
Cette effet de circonstance a voulu
que la première sculpture soit collective.
Je commençais mon travail solitaire
par des œuvres figuratives et sentimentalistes,
d’animaux et de végétaux
dont j’étais imprégné.
Découverte de moi-même et autodidacte,
avec peu de connaissance de l’histoire de l’art,
elles ne pouvaient être qu’autrement
remplies de sentiments en cette année 2006.
Depuis cette première sculpture,
je ne me suis plus arrêté de sculpter.
Les grands ouvrages en construction sont devenus
pour moi
de grands ateliers éphémères
où je peux créer, in situ, après ma journée professionnelle.
Des tonnes de rebuts,
de toutes formes
et de toutes sortes,
sont de réelles sources d’inspirations.
Sur chaque nouveau chantier,
je commence par récupérer des chutes de matériaux
pour réaliser un établi éphémère
qui se transforme au gré de mes besoins.
Les techniques de mise en forme des œuvres sont, in situ aussi,
les engins de levage
mais aussi de simples bennes de chantier,
ces éléments lourds et remplis de trous fixes,
m’aident énormément à mettre en forme.
Au bout d’un certain temps,
je vais m’apercevoir que chaque changement de chantier
va introduire une rencontre différente
avec la matière et les êtres,
une inspiration différente,
un temps différent,
donc des créations différentes.
Ayant avec plaisir traversé et participé
à bon nombre de chantiers monumentaux tels que :
– Des paquebots,
– Deux musées nationaux (un parisien réputé un majeur en province),
– Des satellites d’aéroport nationaux,
– Des sièges sociaux de grandes entreprises,
– Un centre commercial
(un ouvrage d’art peut abriter un centre commercial, mais étant maintenant devenu ouvrier nomade, je m’interdit de participer à la réalisation d’un ouvrage à but de consommation directe).
Un chantier est un moment de vie de plusieurs mois
que l’on ne peut oublier.
Avec ces joies et ses peines,
ses aléas techniques
et ses merveilleuses rencontres
qui peuvent créer de belles histoires.
Cela va m’aider à comprendre ma démarche,
mes recherches,
qui n’étaient pas conscientes jusqu’alors.
Maintenant (2024),
je peux mettre des mots à cette inspiration,
à mon inspiration,
tels que
l’architecture,
nos mains intelligentes,
la matière et le vide de matière,
etc…
(Voir dans démarche /recherche)
Aujourd’hui,
toutes les matières m’attirent,
m’aimantent,
m’interpellent,
m’invitent à créer
avec ma propre source d’inspiration
ou celle de la matière.
Avec comme base le rebut de fer et d’acier.
Mais je ne pourrais pas dire aujourd’hui
que j’apprécie mieux telle ou telle matière.
Elle m’inspirent toutes telles qu’elles sont.
Depuis peu, la vidéo in situ s’est invitée à mon travail,
mettant en scène pour la première fois
une œuvre monumentale réalisée à résidence chez un ferrailleur (société Castanier / Perret).
Cette œuvre va être mise en scène
pendant tout le cours de sa réalisation,
jusqu’à son aboutissement final.
A partir d’une vue spontanée et inspirante,
vient le scénario.
Maintenant, je mets en scène in situ
les compagnons sur le chantier
ou des moments de vie dans la nature
avec d’autres compagnons.
J’improvise depuis peu des œuvres éphémères de quelques heures.(chantier naturel).
À ce jour, je n’ai jamais cherché à exposer,
car je n’étais pas prêt.
Chaque sculpture a eu pour premier regard
un compagnon de tout échelon.
Ma hiérarchie m’a toujours soutenu dans ma démarche,
grand merci à eux.
La nature et sa matière qui traversent les saisons
m’inspirent beaucoup également
ainsi que l’architecture et son mouvement
de matière et d’êtres
pendant sa réalisation.
Aujourd’hui est un nouveau temps pour mes réalisations,
celui de plus de visibilité.
Printemps 2024
Gaëtan.