L’architecture,

Je peux le dire maintenant,
est le premier point d’éveil,
de mon inspiration.

Qu’elle soit ancestrale ou contemporaine.

Dans ce monumental de chantier,
de construction, de mouvements,
mes yeux,
au fil du temps
vont s’affûter, s’aiguiser, se concentrer
sur ce qui passait devant eux
durant la journée
à œuvrer.

La rencontre avec des compagnons de tout échelon
dans ce monumental,
allait grandir ma démarche.

Nouveaux chantiers, nouvelles
RENCONTRES

Vous pouvez avoir plusieurs continents sur une construction,
voire les cinq continents à la fois
d’ÊTRES et de MATIÈRES

On peut faire le tour du monde sur un ouvrage en construction
de par la rencontre,
Cette dernière est très inspirante,
je le ressens comme cela.

Tout ceci ne serait possible dans la réalisation
sans nos
MAINS INTELLIGENTES
qui sont imprégnées de toute matière non naturelle.

Les mains m’inspirent depuis longtemps
et se sont invitées
très vite
dès le début de mon travail.

Ce merveilleux outil tellement complexe et complémentaire,
qui fait partie de nos premiers développements
intellectuels
sans conscience.

Nos premières sensations
de toucher
sans vision,

de jeux,

Ces mains qui peuvent manipuler
avec une infime précision
et à la fois travailler
avec labeur et dureté

Tout dépend de l’être qui va les porter.

Elle vont œuvrer pour nous
chaque jour de notre existence.
Elles savent aussi parler et donner.

C’est un geyser d’inspiration.

Donc,
ARCHITECTURE
RENCONTRE
MAINS INTELLIGENTES

il ne manquait plus que la
MATIÈRE

et je pense être gâté sur ces grand chantiers
avec son rebut de matière,
cette matière devenue de faible valeur,
dont je vais m’efforcer de la rendre belle et forte
et en même temps de la faire échapper
à un système de recyclage,
de reproduction.

Maintenant, je vois beaucoup plus de matière,
que ce soit du rebut de chantier
ou de la matière végétale de la nature,
morte
ou vivante

La première est puisée de notre planète,
la deuxième nourrit notre planète.

Cette
MATIÈRE
qui m’invite à créer des sculptures pérennes et éphémères.

Sur un chantier hommes et matières traversent le
TEMPS
dans un perpétuel mouvement.

Il y a que le dimanche où l’inachevé rend le silence au silence.
 
Ces secondes,
ces heures et ces jours, ces mois et ces années
où la matière va être manipulée par les hommes,
traversent le temps
dans un vide de matière
pour bâtir
et enfin exister en tant qu’ouvrage.

L’architecture passe dans ce temps,
elle peut être éphémère
où millénaire,
qui pour certaines dans le monde,
avec entretien et restauration,
peuvent exister pour l’éternité,
tellement ces ouvrages sont forts dans leur construction.

Je vous parle là d’un autre
TEMPS
où je pense que les ouvrages contemporains
ne seront jamais millénaires.

Réalisant maintenant,
qu’autodidacte dans la création,
mes métiers m’aident à m’inspirer,
dans ces trois sources que sont les
AXES
la MESURE
et l’ALTITUDE

que toute réalisation architecturale
part d’un axe très précis
qui va se démultiplier selon l’avancement du chantier
pour ensuite bien souvent
monter et être accompagné d’une altitude, d’une hauteur
toute aussi précise.

Un brin d’herbe, une fleur, un arbre
ont un axe
et tout ouvrage et tout être
ont au minimum un axe
qui ce déplace, ou pas,
dans une altitude.

Au fil du temps,
mon travail me fait voir à quel point j’apprécie cette altitude,
de par mon travail,
ne travaillant jamais au sol,
toujours en hauteur
par rapport au niveau de l’ouvrage et aussi dans ma vie
où je suis né quasiment au niveau d’un océan
mais m’étant installé
m’étant basé
à 960.000 millimètres
au dessus de ce même océan.

Cette altitude là,
je la vis les pieds sur terre
au même niveau que la nature,
qui peut être infiniment petit,
ou avoir une hauteur finale de 15 étages.

La nature est grande,
est très grande dans toute ses mesures.

Cette unité de mesure qu’est le millimètre
et que j’emploie chaque jour dans ma vie professionnelle,
m’interpelle.

Ce millimètre qui est si petit
mais tellement important à la fois,
peut changer une vision, une existence, une réalisation…

Nos mains sont très fortes avec cette unité de mesure.
Elles peuvent se déplacer au millimètre près
et implanter de la matière
à de grandes hauteurs architecturales.

Depuis peu,
l’EPHEMERE
est arrivé dans mes œuvres.

Ces réalisations,
qui vont exister avec des matières naturelles in situ,
le temps d’une marée océanique
ou d’une saison qui passe
et qui vont continuer leur existence
en étant figées par la photographie,
m’attirent beaucoup.

Cette nouvelle rencontre avec la matière in situ
est très attirante
dans cette nature qui l’est tout autant.

Mes premières réalisations éphémères
ont été sur des plages
et ce déclenchement de rassemblement de matières naturelles
me font voir que la création
est toute autour de nous,

est partout.

Gaëtan.